Gallas : "Nous sommes de plus en plus forts"

par Adminyassine Sam 1 Juil - 6:24

A quelques heures du choc des quarts de finale face au Brésil, le défenseur central tricolore William Gallas revient pour FIFAworldcup.com sur le parcours des Bleus jusqu’alors. Sans pression supplémentaire mais conscient des qualités françaises, il évoque son entente avec Lilian Thuram et ses souvenirs de France - Brésil.

Allemagne 2006 est votre première Coupe du Monde de la FIFA, comment la vivez-vous ?
Pour une première, je dois avouer que je ne m’attendais pas à cela. Je vis au quotidien au sein d’un super groupe. Nous sommes vraiment contents d’être ensemble et sommes en train de réaliser un parcours non moins beau. Jusqu’alors j’avais vécu la Coupe du Monde devant ma télé avec la famille, en profitant de chaque instant. Là, d’y être, j’ai du mal à me rendre compte de la portée de l’événement, de tout ce qui se passe autour. Heureusement que ma famille me donne des informations. Je sais qu’ils vivent un moment extraordinaire.

L’équipe de France monte petit à petit en régime. Cette progression est-elle plutôt tactique ou physique ?
Il faut bien admettre que nous n’étions pas bien lors de nos premiers matches. Après la rencontre face à la République de Corée, nous avions beaucoup d’interrogations. Nous nous sommes parlé et cela nous a fait du bien. Il y a eu comme un déclic entre ce match et celui décisif contre le Togo. Il y avait cette crainte de sortir dès le premier tour et cela a provoqué quelque chose en nous. Nous étions jusqu’alors conscients de nos qualités mais n’arrivions pas à les exploiter. Face au Togo nous nous sommes libérés. Aujourd’hui le bloc est plus compact. Nous sommes de plus en plus forts.

Vous voilà installé dans l'axe de la défense. Êtes-vous heureux de ce positionnement ?
Oui, je suis ravi d’évoluer désormais à ce poste. Tout le monde avait hâte de voir comment notre charnière pouvait jouer et moi le premier.

Comment se passe l'entente avec Lilian Thuram ?
Nous nous entendons très bien. Certes cela n’a pas été évident au début. Il a fallu nous adapter l’un à l’autre car nous étions habitués à deux styles différents de défense dans nos clubs respectifs. Mais nous nous sommes de suite beaucoup parlé afin de régler le moindre petit problème. Nous progressons match après match. On se sent de mieux en mieux, on se comprend plus vite. Il n’y a qu’en jouant que nous deviendrons meilleurs.

Pour vous France - Brésil correspond à 1986 ou 1998 ? Pourquoi ? Et quel(s) souvenir(s) en gardes-tu ?
Ce match me fait irrémédiablement penser au quart de finale de Guadalajara en 1986. Cette rencontre, je l’avais vraiment vécue comme un supporter, devant la télévision avec mes parents. Je me souviens d’une ambiance extraordinaire dans la maison familiale. La finale de 98 reste un excellent souvenir mais je l’ai vécue différemment puisque j’étais déjà footballeur professionnel. J’étais plus heureux pour mes potes sur le terrain que comme un supporter français lambda.